En discutant au soleil avec A. l'autre après-midi, je me rendais compte que nous étions finalement ridicules. Avec nos lunettes de starlette (surtout lui...) et nos accoutrements d'adolescents quarantenaires (surtout moi!) je me disais que nous avions peut-être passé l'âge de porter du Superdry et du A&F. Ceci dit, on est comme on est, et c'est bien ce genre de choses qui fait (aussi) notre différence même si je déteste l'idée de devenir pathétique en prenant de l'âge. Le tout est de réussir à passer d'un état à l'autre, acceptable en journée, follasse en soirée. Parfois le contraire, ça dépend. Mais ma réflexion était essentiellement liée au fait que nous sommes tous les mêmes: plus on murit et devient raisonnable, moins on est mûr et raisonnable. Oui c'est une réflexion profonde ^^ Plus on devrait chercher de la stabilité et plus on fait en sorte de se prouver qu'on a encore une valeur sur le marché... Et on ne fait donc que rechercher le contraire de l'utile. Si tant est qu'il faille s'attacher à l'utile, ce qui n'est pas prouvé. Pourquoi? Pour qui? Qu'on me réponde et je ferai en sorte de l'être (utile).
Trève de cynisme. Un long week-end de 4 jours vient de s'achever, pile-poil pour remettre un peu de carburant dans la mécanique qui me semble parfois avoir cent ans d'âge. Sport puisque je vais m'y tenir, amis dont la joie de revoir T. accompagné de S. charmant s'il en est, parisien mais pas trop, propre sur lui, discret et pétillant à la fois. Une bonne pioche. La discussion fut vive et intéressante, à en oublier et abandonner mes projets de soldes de chaussures chez Scapa, c'est dire ...
Sans oublier la fin de la remise en ordre de mon (enfin) chez-moi et l'achat du magnifique miroir qui trônera bientôt au milieu du séjour. J'ai hâte de voir ça.
Voilà, j'ai presque mis en route toutes mes bonnes résolutions, je peux enfin profiter de l'été avant la suite (oui parce que ce n'est que le début hein?). Finalement, la vie, c'est comme aller faire son jogging. Il est compliqué de trouver un rythme mécanique qui n'asphyxie pas les poumons et il faut prendre son temps, faire des pauses, redémarrer, ne pas céder aux alertes envoyées par les muscles au cerveau, persévérer, allonger la foulée, accélérer, ralentir, beaucoup transpirer, se forcer et finalement ça devient presque un plaisir. La fin de la course ne peut pas se conclure autrement que sur l'envie de recommencer bientôt. Peut-être est-ce le secret de tout. Et peut-être aurais-je dû commencer plus tôt.
Aujourd'hui c'est la Fête nationale Belge. Et il nous faut donc terminer par un tonitruant Vive le Roi !!