Hier vers 22.30, je termine mon précédent message et songe à récupérer un peu en me couchant très tôt.
On sonne, je n'attends personne à cette heure là (qui a dit "pour une fois" ^^ )
C'est A. Tiens étrange, ce n'est pas dans ses habitudes il y a quelque chose qui cloche.
Il monte, visage tuméfié, les vêtements remplis de boue.
Agressé. Choqué. J'ai eu peur en voyant son regard hagard et fuyant au delà des quelques commotions visibles.
Attaqué pour son portefeuille qui devait contenir 10€. Traité de pédé, mis à terre et tabassé.
Ils étaient trois, cagoulés. Et lâches. Parce qu'à trois, même des gamins de 12 ans auraient eu le dessus. Je me surprends à rester calme, ne pas lui montrer que je suis inquiet, ne pas ajouter à son stress.
On téléphone à la terre entière histoire de faire opposition à ses cartes de paiement. 45 minutes, on croit rêver.
Direction la police. Premier commissariat fermé. Ah. Deuxième aussi. Ah²
Je téléphone, obtiens l'adresse et nous voilà dans un des lieux les plus abjects que je connaisse. Sombre, peu rassurant, mal fréquenté. Seule la présence des policiers peut quelque part nous donner envie de rester. Attente interminable derrière une femme qui vient de se faire enlever sa voiture par la fourrière. Ca doit être urgent... En tout cas les priorités sont gérées dans l'ordre des arrivées.
Finalement le contact humain est meilleur que la première impression n'aurait pu le laisser penser.
On nous conseille de nous rendre aux urgences. Nous voilà donc partis vers l'hopital. Froid, vide et impersonnel. Bon accueil aux urgences mais le médecin-chirurgien (qui est apparemment le seul "habilité à" ) est sur un cas grave.
Je fais la conversation, essaie de combler les vides et la peur, la douleur aussi sans doute. Mais je trouve que le voile dans le regard commence à s'estomper. Bonne nouvelle donc.
Elle arrive, calme, douce, charmante, et professionnelle jusqu'au bout des ongles et me demande avec un sourire entendu si je vais rester avec lui cette nuit... Une jeune marocaine dont je ne me souviens plus du nom mais qui a balayé les craintes en quelques minutes. Rassurante. Merci à elle. Pas aux trois jeunes (marocains également) qui étaient la cause de notre visite par contre. Juste pour dire que les raccourcis contre les pédés, les noirs, les patrons ou les fonctionnaires ... sont dangereux. Let's keep quiet et vivons ensemble.
Rentré et couché à 4 heures du matin, sentiment du devoir accompli et haine contre la racaille.
samedi 1 mars 2008
Kickboxing
Posté par
Olivier
on the web
17:50
Catégorie MyPrivateLife.com
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