Résumé des épisodes précédents.
Il y a quelques semaines je reçois de la part de D. un de mes amants réguliers, (sportif chevronné et beau comme un coeur ce qui ne gâte rien) un message qui commence de la sorte "Salut, je dois t'informer que je viens d'être dépisté positif à la Syphilis".
Panique à bord.
Même si la suite du message se veut rassurante sur la gravité de la chose et le traitement efficace et léger, je dois contacter au plus vite la toubib qui l'a soigné et me faire tester moi aussi.
Je tente de prendre rendez-vous ... nous sommes en période de vacances scolaires, le médecin est absent. On me conseille la consultation généraliste de l'hopital en question. Oui car je n'ai pas de médecin généraliste, je n'ai consulté qu'une fois au cours des 11 dernières années....
Je m'y rends. Impression de quart monde. La médecine à double vitessse est une réalité. Moi qui suis habitué aux salons cosy de mon dermato de luxe à 150€ la séance, je me retrouve dans une salle d'attente digne de l'URSS des années 70, sous un néon blafard, au milieu d'un brouhaha multilingue, polonais à ma gauche, arabe à ma droite. Je suis tellement seul. L'attente dure très longtemps. Finalement je suis reçu par un médecin bedonnant, pas très net, cheveux teints mais l'oeil pétillant. Je le suis, le cabinet est plus accueillant que l'espace public. Je lui raconte l'histoire, je suis assez gêné, pas trop l'habitude. Il réagit avec humour, me demandant des détails sur mes ébats, le qui fait quoi, je dois répondre en détail, je sens que ça l'amuse et finalement moi aussi.
Il se montre rassurant mais me prescrit une analyse de sang que je dois effectuer au début mai, période d'incubation oblige. Et rajoute un VIH ...
Prise de sang effectuée il y a une dizaine de jours. Beaucoup de peur et d'appréhension face à ce genre de choses. Les aiguilles et moi ... ;-)
La réponse ne tardera plus.
Si tout au long de ces semaines j'y ai quelque peu pensé, c'est réellement face à l'inéluctable que je me suis mis à réfléchir. Parce que finalement, quel que soit le résultat (je parle du HIV, pour l'autre on aurait réglé cela en une grosse dose d'antibios) il faudra finalement bien l'accepter, et vivre avec le cas échéant.
J'ai repensé à P. qui avait écrit quelque chose de très adulte à ce sujet. Je pense que pour lui aussi, les années "sans savoir" avaient été longues. D'ailleurs c'est à toi que j'ai pensé pour "le jour des résultats" histoire de ne pas être seul "au cas où" (parce qu'on a beau faire attention, on ne fait rien qui soit exempt de risques). Et puis je crois comprendre que tu es dans une histoire qui semble bien s'annoncer alors ne gâchons pas la fête.
Le toubib, devant ma sensibilité à la chose avait refusé que je reçoive les résultats à domicile. Et pourtant, j'avais coché la case moi-même, histoire de ne pas retourner en consultation. Idiotie.
Jeudi l'enveloppe est arrivée. Je ne l'ai pas ouverte, ne sachant pas trop bien que faire ni comment j'allais réagir. Hier non plus. Et puis aujourd'hui, j'ai profité de la présence du gentil A. pour la déchirer en marchant.
Trois lignes, trois fois le même mot NEGATIF. Mon coeur s'est emballé tout de même. Impression étrange d'être passé à côté de quelque chose de grave et joie d'y avoir échappé.
Promis je redoublerai d'attention.
J'ai écrit à D. pour l'informer et le remercier de son attitude. Puisse TapetteLand regorger de garçons comme lui...
1 commentaire:
excellente nouvelle ;)
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