Il y a des journés où rien ne devrait aller mal et pourtant rien ne se passe bien. Hormis les réunions interminables en tout genre, les frustrations dont j'ai pourtant l'habitude mais qui me piquent néanmoins un peu chaque fois, ce devait être une journée banale.
Et puis non. Cantoné à des tâches sans aucun intérêt, en tout cas à mes yeux car ce n'est pas mon métier, la journée a tiré en longueur. La discussion franche avec le big boss m'a, si pas redonné du baume au coeur, prouvé que mon attitude non-conflictuelle pour une fois, avait été la bonne. Et je me dis qu'il y aura de l'évolution. Tenir bon.
Et puis non. L'absence de nouvelles de J. qui pourtant a désormais reçu tous les signes de mon envie de le revoir malgré tout. Peut-être pas pour le grand jeu comme la fois passée, mais prendre l'air, boire un verre ou que sais-je. Je ne peux m'empêcher de me demander si mon attirance pour lui n'est pas juste dûe à l'excellent moment que nous avons passé ensemble (le pied phénoménal pour citer A.). Et pas uniquement sexuel, voyeurs que vous êtes ;-) Non le pied de rencontrer quelqu'un qui dit des choses qui interpellent, des choses qui touchent, une fragilité sous la carapace, un rire franc et clair, un sourire sincère, des yeux qui pétillent. Et ce regard, sur le pas de la porte quand je l'ai quitté, avec ce malin petit rictus, dont j'ai su plus tard qu'il ne signifiait que le regret de ne pas m'avoir gardé plus longtemps alors que le petit matin allait pointer. Certes alors, je ne savais pas. Il ne m'avait pas dit. Il acceptait simplement la fatalité que je sois de passage. Ne pas trop s'accrocher à ces furtifs sentiments, les laisser dans le tiroir des bons souvenirs plutôt que des espérances pathétiques. Seulement voilà, pour une fois, c'est moi qui ai décidé de forcer la chose. Pas de nouvelles donc.
Discussion avec G. un de mes collègues favoris. Nous ne sommes pas amis, non mais il m'apprécie je pense autant que je l'apprécie. Parce que c'est un professionnel de talent, parce qu'il est toujours drôle et parce que je l'aime bien. Tout simplement. J'essaie toujours de le soutenir quand je le peux. Il écoute, il conseille, il a les mots justes, ce n'est pas la première fois que je m'ouvre à lui et chaque fois il m'a aidé à aller de l'avant. Là encore il a su trouver des arguments à la mesure de mes soucis. Qu'il en soit remercié et que l'on puisse davantage compter sur des humains de cette espèce.
Finalement alors que je termine ce message, je reçois un signe de vie de J. Un peu impersonnel mais c'est le moyen dont il abuse pour ne pas se découvrir. Et je le comprends. Apprivoiser un tel animal me semble long et périlleux mais finalement en regardant ma vie, je me demande si ce n'est pas le mieux que j'aie encore à faire ...
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