lundi 4 mai 2009

And now ladies and gentlemen

Je disais l'autre jour en relatant l'une de mes excitantes expériences professionnelles vécue chez Com.com :-s que parler en public n'a jamais été mon activité favorite (euphémisme).

Plus j'y réfléchis et plus je dois y mettre un bemol.

D'abord envisager de prendre la parole debout devant les autres qui me regardent me terrifie. Au sens premier du terme. J'ai des sueurs froides, des crampes d'estomac et toutes ces choses amusantes ... Ca me rappelle systématiquement que je mesure 1m91 et qu'on me voit toujours dans un groupe, quoi que je fasse. Ma réaction immédiate est donc toujours de bétonner mon intervention. Je la pense, mais surtout je la répète, je la vis à haute voix même et pire, je la truffe de vannes plus ou moins drôles, toujours un peu à la limite du politiquement correct mais qui détendent l'amosphère et qui me font passer pour le "mec trop cool z'y va" que je ne suis absolument pas. Celui qui a toujours un truc drôle et qui fait de l'esprit alors que rien n'est spontané. Bah l'essentiel est l'emballage ;-)

Ensuite il se passe généralement une chose bizarre dont je ne connais pas l'explication scientifique s'il y a mais qui se produit à chaque fois que je suis dans ce genre de situation. Je me lance, très maladroitement, souvent en tremblant et cherchant mes mots. Mais très vite, en l'espace de quelques secondes, je me retrouve dans un état second, une sorte de trip sans substances illicites et je déballe mon affaire (enfin on se comprend :) ) sans même m'en rendre compte. Et je suis comme dans une sorte de trou noir, le temps n'est plus vraiment important, je ne me rends pas compte de ce que je dis ou fais. On me dit que je parle vite, trop vite, pressé de vouloir en finir sans nul doute. Mais tout ceci se déroule dans un état proche de "l'inconscience". Promis, je raconterai ça à mon psy ;-). Ce doit être ça, l'adrénaline.

Enfin vient le moment de la délivrance. A chaque fois, je me dis que j'aimerais bien continuer, que finalement c'était bien, que je maîtrisais le truc, que j'étais plutôt bon. Et pourtant irremédiablement, la même angoisse resurgira la prochaine fois, et le même scénario se déroulera. En parlant de la qualité des dernières prestations, S. m'a affirmé qu'elle me trouvait très bon. Finalement j'ai peut-être (à force de travail et de souffrance!) réussi à enfouir totalement cette peur panique sous une fausse apparence de légèreté et d'aisance. Comme quoi tout (ou preque) arrive. D'ailleurs voilà qu'on me demande à présent "d'aller faire des RP", signe que je ne m'en sors pas si mal. Je vais donc devoir sur-stresser quelques fois encore ... ;-)

2 commentaires:

Corinne a dit…

Je n'ose t'imaginer déballant ton affaire devant un parterre de spectateurs z'ébahis :o) En effet doivent te trouver un mec trop cool z'y va lol ^^

Moi aussi j'ai le même problème. Mais je crois que j'ai une ptite idée pour résoudre ça à nous deux. Je ne fais qu'1m59 : donne moi 11 cm et on sera tous les deux parfaits ^^

Et plus sérieusement, autant (contrairement à toi ?) je trouve atrocement pénible de discuter informellement avec une seule ou deux personnes, autant je me suis souvent vue n'avoir pas tant de difficultés que cela à parler devant 30 ou 300.

Bien sûr, le stress, avant, est naturel pour la plupart des gens, mais je pense que la prestation, elle, est très différente, et que c'est significatif. QQ part dans ces circonstances-là, c'est du théâtre : tu joues un rôle. Or finalement, qui le connaît mieux que toi, parmi les spectateurs ?

Si tu es très bien préparé, si tu maîtrises ton sujet, ton texte vient tout seul. Et permet de s'affranchir un peu de cet épouvantable décalage qu'on peut d'ordinaire rencontrer entre la pensée qui va très vite (et de préférence là où personne ne lui demandait d'aller ;) ) et la parole qui ne suit JAMAIS. (surtout si tu as bien appris depuis tout gamin à tjrs tourner ta langue 7 fois dans ta bouche avant de l'ouvrir ... on ne sait jamais, en cas de doute ;) )

Anonyme a dit…

"Je vais donc devoir sur-stresser quelques fois encore ... ;-)"

mouais... ben.... on est pas sorti de l'auberge.

cela dit, il n'est pas donné à tout le monde de parler en public,, moi meme très à l'aise en relation humaine, je suis completement tétanisée lorsque je dois parler devant une dizaine de personnes d'autant plus si elles me sont inconnues.

j'ai l'impression d'avoir la tete vide et les idées se bousculentà l'interieur en meme temps. Tandis que ma bouche continue à sortir son flot de parole.. je parle et pense à ce que je dois ne pas oublier de dire... et quant j'ai fini, je suis décue de ma prestation ....avec l'impression de ne pas avoir été clair du tout.

Lors de ma derniere formation professionnelle, le formateur, excellent de surcroit nous a expliqué qu'il dispensait des cours à des étudiants de hautes écoles pour leur apprendre à parler en public...

ce n'est donc pas extraordinaire que de ne pas savoir s'exprimer en public, le commun des mortels est ainsi.