dimanche 28 juin 2009

Les travaux - épisode 7

Des semaines que je passe mes samedis à arpenter les rayons des magasins de bricolage au milieu des hétéros moyens (ce qui a l'immense avantage de permettre de les rencontrer et les observer du coin de mon oeil impudique :o) ), à la recherche de choses pour lesquelles je ne pensais pas avoir un jour dans ma vie ressentir le moindre intérêt. Et pourtant. Je dois avouer que je ne déteste pas. Certes me faire réveiller chaque matin par une armée d'ouvriers équipés de truelles et de scies circulaires qui déposent chez moi des sacs de 25kg de ciment par demi-douzaines n'est pas un de mes fantasmes. Et retrouver ma quiétude, mon petit chez moi discret, mes habitudes et pouvoir à nouveau recevoir sont mes seules attentes du moment. D'autant que j'en ai du monde à qui montrer tout ça!

Mais j'ai appris beaucoup de choses. Qu'on peut vivre 3 semaines sans douche, que des gens sont très heureux de rendre service dans ces moments là, que c'est bien de ne pas pouvoir rentrer chez soi trop tôt le soir parce que cela permet de faire "autre chose", que la poussière c'est pas toxique ni mortel, qu'on peut se passer de télévision pendant 10 jours sans ressentir le moindre manque et profiter de la douceur de la soirée pour aller se balader et penser en compagnie de son ipod et découvrir notamment l'album que j'ai reçu en cadeau de Chris (merci encore, il est génial), que c'est très sympa de réfléchir à la couleur d'un mur, que finalement à force de dire qu'on sait rien faire de ses mains, on y croit soi-même alors qu'on a en fait même jamais essayé de manier un pinceau, que c'est gai d'apprendre comment on ponce un parquet et pas plus débile que de s'intéresser à la stratégie de communication de la Banque Centrale Européenne ou la construction d'un pavillon pour l'Expo Universelle de Shanghai 2010, que gérer un chantier est au moins aussi compliqué que l'installation d'un nouveau progiciel de paie, que c'est finalement pas grave si ça prend quelques jours de plus qu'annoncé et que le temps passe finalement vite et comme l'avait dit M "Tu verras c'est plus à dire qu'à faire". Cette expérience que j'avais qualifiée de terrifiante s'est finalement révélée très enrichissante tant du point de vue de la connaissance que de mon auto-psychothérapie.

Et passer une grande partie de mon dimanche à nettoyer, aspirer, rebrancher ... m'a mis de très bonne humeur, parce que j'aime le résultat tel qu'il se dessine et que je suis fier de moi (oui et alors? j'ai le droit).

Encore deux ou trois jours de finitions, quelques petites retouches de peinture et ce sera TERMINé ! Et ensuite, c'est décidé, j'économise pour les deux dernières pièces :-)

En attendant de voir le résultat définitif, un aperçu de la chose en plein nettoyage (Dyson inside^^) et en phase de retour à l'utilisation normale ... (salle de bain online dès que le miroir est posé et que la peinture est terminée).

vendredi 26 juin 2009

Man in the Mirror

On est sans doute jamais très original en ces circonstances. Je n'ai jamais été un "fan" au sens premier de Michael Jackson, mais je me rends compte combien tout ce qu'il a fait a baigné mon adolescence et ma vie. J'avais 13 ans quand Billie Jean est devenu le tube planétaire que l'on sait. J'ai regardé ce soir une retrospective de clips sur Yahoo et étonamment, pour chacun d'entre eux, un souvenir ou une grappe de souvenirs m'est revenu. Toutes ces années marquées par les stations FM en quelque sorte. En voyant l'animal se déhancher sur scène lors de la tournée Bad, je me suis dit que c'était quand même un exra-terrestre de génie. Je me souviens de P. qui m'avait dit une fois qu'il était rare d'avoir tant de styles de musique mélangés chez un même artiste (oui P. est musicien). J'ai entendu le même commentaire aujourd'hui à la radio. Et c'est vrai. Du funk mélangé à la guitare de Van Halen, de la soul noire américaine ... et deux morceaux que j'adore littéralement. Another part of me qui est une tuerie en Live et le très émouvant Earth Song. Quelque part, il va nous manquer ...

Another part of me en HQ !!

lundi 22 juin 2009

Les travaux - épisode 6

D'abord la joie de retrouver la civilisation, une douche fort à propos nommée Raindance, la danse de la pluie. Une sensation très agréable, une jouissance presque oubliée, un peu comme celle que l'on ressent le jour où l'on se rend compte que l'on a une prostate, et qu'il faut s'en servir. Non je déconne :-) Mais toute de même un vrai bonheur. Certes tout n'est pas terminé, quelques détails doivent encore être fixés mais rien de bien grave. Et puis patatras, retour à la réalité aujourd'hui avec une journée de ... ponçage de parquet :-(( Il faut certes bien y passer et je m'attendais à cette délicieuse couche de poussière qui recouvre tout. Mais tout hein? même les trucs enfermés ... En même temps, on est plus à ça près. Le tout quand même minimisé par la beauté du sol remis à neuf, qui me rappelle (P. s'en souviendra lui aussi) celui des étages supérieurs. Donc au final, je ne suis pas trop mécontent et je continue à patienter.
D'autant que la journée fut plutôt bonne malgré l'interminable réunion chez les bureaucrates européens. L'imminence du lancement de notre nouvel immenssissime projet m'excite pas mal. Nul doute qu'il faudra jouer serré mais le résultat sera à la hauteur des efforts, et efforts il y aura. La seule ombre restera la nécessité de se séparer de collaborateurs en lesquels beaucoup d'espoirs avaient pourtant été mis. C'est triste mais pas de charité à la WorldCompany à laquelle, quoique nous disions, nous appartenons. Tu aurais dû le savoir.


On finit avec une petite danse de la pluie ... (mais il faut voir en vrai!)

samedi 13 juin 2009

Heureux les simples d'esprit





J'ai longtemps pensé qu'en toute chose, que ce soit du privé, du professionnel, du familial ou du mental on devait se battre pour atteindre un niveau que l'on considère comme étant son propre point d'équilibre, celui à partir duquel on pourra commencer à développer de nouvelles choses, se reposer et essayer de viser le plaisir. Puis je me suis rendu compte qu'arrivé à ce stade, il fallait de nouveau se battre. Pour se maintenir mais aussi pour ne pas se faire rattraper. Enfin je vois qu'il faut en même temps se battre pour ne pas régresser. Et tout cela fait beaucoup de batailles à mener.
Et je suis fatigué. Parce que contrairement à ce qu'on tente de nous faire croire, le plaisir n'arrive jamais ou alors il est si furtif qu'on en vient à se demander si ça en valait la peine.
Non je ne suis pas dans un état de dépression profonde (enfin pas plus que d'habitude :) ) je suis simplement réaliste et incapable de faire face à certaines situations ou plutôt à la manière avec laquelle je m'efforce de les rendre ingérables. Et pourtant je suis lucide et même lucide quant à ma lucidité ;-) . Qu'à cela ne tienne, il faut avancer, ne serait-ce que pour ne pas tomber.
Ceci dit tout n'est pas négatif, loin de là. Je gère comme un grand un planning de fou. Et je me dis de plus en plus souvent que si je pouvais partager cela, en ce y compris les bons moments, ce ne serait pas trop mal.
Oui voilà une de mes conclusions. Je veux un mec.

Welcome back Jim, c'est comme ça qu'on t'aime :-D

mercredi 10 juin 2009

Les travaux - épisode 5

Ca avance ça avance ... mais ça en finit pas.
Heureusement que le travail me suroccupe ces derniers temps. Levé à l'aube, parti à l'arrivée de la meute carreleuse, peintre, plafonneuse et plombière et rentré à la nuit tombante, le temps de constater l'état des choses et tomber de sommeil. Cela résume mes journées. Et pourtant on s'habitue. Il y a encore quelques jours, je me lamentais dès qu'un grain de poussière avait franchi le sacro-saint seuil de l'immaculée chambre. Aujourd'hui, je vis et dors entre les caisses de matériel, sacs de plâtre, et vêtements recouverts d'une délicieuse couche rouge (la brique) blanche (le plâtre) ou brune (le ponçage) voire souvent ... les trois à la fois. Et je trouve que je gère plutôt bien. Somme toute je n'en vois pas (encore) la fin, d'autant que mon charmant peintre en chef m'a annoncé tout de go qu'il était en congés la semaine prochaine, au lieu de terminer ce pour quoi je l'ai engagé ... Je vérifie donc la loi énoncée dans mon premier post : les travaux, on sait quand ça commence, mais pas quand ça finit :o)
Quant à la pièce cenrale de mes préoccupations, la salle de bains, elle devrait être utilisable en milieu de semaine prochaine. Je meurs d'impatience de pouvoir me doucher chez moi, aprce que les ablutions rapides et le squat chez les autres, ça n'a qu'un temps. Ci-dessous la photo de la dite salle qui devrait être carrelée demain et vendredi.
Là vous voyez le mur de ce que sera la douche :-)(oui je sais on a l'impression que c'est le chantier mais c'est pour que l'on compatisse ...)




Et ici, un mur terminé avec la jolie cheminée réparée et repeinte.

mardi 2 juin 2009

Les travaux - épisode 4

Je m'attendais à l'apocalypse. Du coup je suis presque déçu :-) Premier jour de gros travaux donc. Avec une salle de bains qui ressemble à ça. (au fond à gauche vous apercevez la douche en joli carrelage italien gregio et juste en face le joli meuble sur mesure de toute beauté^^)


Donc pour être sérieux oui ça choque, ça effraie mais je me vois dans l'obligation d'être raisonnable, de prendre mon mal en patience et de faire confiance aux gens que je paie (très) cher pour faire tout ça. J'ai juste peur des mauvaises surprises, comme celle qui pourrait survenir lorsque nous regarderons ce qui se cache sous la moquette (enfin, j'ai un peu soulevé là et je vois ce que je m'attendais à trouver, donc je reste zeeeen). Somme toute, là aussi il faut se raisonner et surtout ne pas céder à l'inutile panique. On verra bien et comme on n'avait pas le choix de ne pas faire, il fallait et il faudra faire. Je veux juste en terminer au plus vite, disons ne pas dépasser les délais qui ont été fixés et pouvoir reprendre une vie normale dans un environnement acceptable.

Et se dire aussi qu'il y a pire. Je regardais par ma fenêtre et voyais les éléments de ma salle de bains sur le trottoir (je les ai pris en photo pour la postérité, les passants ont dû me prendre pour un malade), attendant d'être débarrassés demain matin. Et j'ai vu un petit camion plein de ferrailles diverses s'arrêter, deux hommes en descendre, regarder les choses entassées et les charger sur le camion. Adieu baignoire, vasque et radiateurs. Ils vont revendre cela au prix de la matière première et sans doute en vivent-ils. Alors moi, derrière mon écran de PC, de retour du boulot dans ma voiture luxueuse climatisée et me plaignant des désagréments de la poussière dans mes armoires pleines à craquer de fringues Hugo Boss, je me fais doucement sourire.