samedi 3 octobre 2009

Zeeland

L'irruption soudaine dans mon existence de C. m'a obligé à revoir de fond en comble mes priorités, mes habitudes, ma vie. Quelqu'un avait dit que ne pas avoir de vie à soi incitait à la raconter sur un support public mais que le jour où l'on commençait à avoir quelque chose de bien à vivre, on n'en avait plus besoin. Je ne suis pas aussi catégorique mais il est évident que le manque ou l'absence demandent à être comblés. Même par l'écriture.
Evidemment lorsqu'on commence à ne plus chercher une chose particulière mais qu'on se résigne à se contenter d'ersatz, on tombe sur l'exemplaire rare tellement recherché. Ou ce qui y ressemble.
Et force est de constater (tout de même ... ) que les changements de vie sont plus aisés que je ne le supposais et que j'y trouve presque du plaisir. Comme quoi.
Somme toute il faut garder les pieds sur terre. Et si les attitudes sont équivoques et les paroles éloquentes, je refuse de sombrer dans la béatitude forcée.
A ce sujet, j'observais il y a quelques jours à la terrasse du restaurant où nous dinions les couples autour de nous. Elle racontant je ne sais quel événement de sa journée en jetant d'innombrables regards alentours, lui les yeux rivés sur sa montre. Et je me disais que si la vie du pédé moyen est triste, celle de l'hétéro de base ne l'est pas moins, seulement agrémentée des fêtes chez les beaux parents et du loisir de se tenir par la main dans la rue, du moins tant qu'ils se supportent ... Le schéma est réducteur et le constat sévère, mais tellement vrai...
Voilà donc où nous en sommes alors que près de deux mois se sont écoulés, l'engagé est à présent libéré, les effets personnels commencent à trouver leur place en dehors de leur foyer, les confidences se font plus intimes, les mots plus précis. Le basique de la vie quotidienne commence à être partagé, la gêne refoulée disparaît, les vieilles histoires refont surface et se racontent, l'envie de passer du temps ensemble se fait plus pressante, parfois douloureuse, la frustration est difficilement gérable. Mais il n'est pas question de précipiter les choses, de refaire les erreurs du passé. De part et d'autres les choses sont claires.
Finalement ce sera la première fois qu'un cadeau d'anniversaire ne me lasse pas après quelques heures. Il ne me reste qu'à trouver son expéditeur pour l'en remercier :-)

1 commentaire:

C. a dit…

éclates toi !!! vis !!! profites !!!

et arretes de trop réfléchir !!!

;)