mardi 17 mars 2009

Habemus Papam


J'ai été élevé dans la tradition catholique. Enfin le minimum. Catéchisme, communion et confirmation. Pas de tralala, pas de fêtes de famille, on déteste ça chez moi, aujourd'hui encore. Jamais de célébration pour rien ou presque (d'ailleurs ma soeur et moi en avons pris le pli, elle ne s'est jamais mariée (j'allais écrire "moi non plus" ^^ ) sans doute aussi pour cette raison) et donc pas non plus pour ces religiosités.
Tradition catholique (chrétienne?) familiale donc, contrariée par mon père, qu'on ne peut pourtant soupçonner de gauchisme anticléricaliste primaire, lui même élevé par ma bigotte de grand mère, grenouille de bénitier et volontaire du denier du culte s'il en est. Il a d'ailleurs passé la plus grande partie de son éducation primaire et secondaire chez les curés, pire même chez les soeurs, oui pire car elles sont intégristes parfois. Il a d'ailleurs avoué avoir été perturbé, obsédé même par soeur machinchose qui lui reprochait de se toucher lorsqu'il allait assouvir un besoin pressant (bref il ne fallait pas se toucher la queue pour pisser ou alors penser à autre chose), on comprend la douleur pour un ado, il a trainé ça très tard je crois comprendre, d'ailleurs à notre époque on appellerait ça du harcèlement. Il en a gardé un souvenir amer et une haine sourde contre la religion, tout en restant croyant, ayant l'intelligence de ne pas confondre le message et le messager. Je suis personnellement plus réservé, je me dis que Dieu, s'il existe, ne doit pas infliger une souffrance inutile de ce genre à un jeune garçon, surtout pas de la bouche d'une vieille ridée mal baisée (pas baisée du tout sans doute) dans son genre (paix à son âme).
Du coup, je regarde avec méfiance toutes ces bondieuseries et pseudos messages d'amour urbi et orbi. Dont le dernier en date, tout frais du jour, qui m'a donné envie de m'exprimer sur le sujet (ô sensible, mais j'assume). Notre Pape Benedictus, jamais avare d'une bonne blague s'en est donc allé évangéliser les terres sub-sahariennes et a déclaré tout de go que le préservatif ne combat pas le SIDA mais aggrave le problème. J'en reste coi. Comment l'un des hommes politiques les plus puissants de la planète peut-il déclarer, envers et contre toute la communauté scientifique et civile mondiale que le préservatif n'est pas un moyen de lutter contre la propagation de la maladie mortelle? Pire que cela aggrave le problème? Si je ne conteste pas que l'abstinence reste le moyen le plus sûr de ne pas attraper le SIDA (c'est assez incontestable hein? ...) dire cela s'apparente à de l'incitation au suicide, voire au crime contre l'humanité. En même temps, ces hommes qui vivent entre eux, s'habillent en robe et parmi lesquels on trouve une belle proportion d'enculés qui ont une attirance pour les très jeunes garçons ne devraient pas nous empêcher de dormir. Surtout pas nous, pédés que nous sommes. Vade retro.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Et si c'était la seule connerie qu'il avait dite ... (lui et d'autres)

Dans la même semaine "Le viol est moins grave que l'avortement", dixit l'archevêque de Recife.

C'est sûr qu'à coup d'encouragement du sida, de négationnisme, d'incitation au viol et d'excommunication à la louche, il risque de ne pas en rester beaucoup : c'est là qu'on comprend que la suppression de l'avortement pourrait en effet s'imposer comme unique solution envisageable au maintien d'une démographie acceptable dans les rangs des fidèles ouailles. :)