mardi 31 mars 2009

On y trouve de tout!



J'avais déjà parlé dans ce post du jeune sorti de la cuisse à Jupiter qui se mettait en vente sur eBay. Aujourd'hui, j'ai trouvé mieux. Du génie en terme de marketing viral pour pas un sou. Pas un sou est justement la meilleure manière de résumer l'histoire récente de Roman Musil. Mais kitèce? Un sauteur à la perche, que je ne connaissais pas. En même temps, il faut dire que le sport et moi, ça fait quatre. Je préfère de loin les sportifs, d'ailleurs celui-ci huhu (signification de huhu : où il veut quand il veut comme il veut :p ). Bref.
Donc voici notre gaulois Romain (mais que je suis drôle ce soir!) qui cherche un sponsor. Ah oui ça arrive. Surtout en ces temps de crise. Et pour cela, l'apollon a élaboré une stratégie digne de Coca-Cola et Mc Donald's réunis. D'abord un clip un peu pourri (pour faire semblant), tourné avec une caméra normale (voir ci-dessus) sur lequel il court nu dans les rues de Paris. Première erreur : le carré noir (non je rigole :o) ). Et un message énigmatique "rendez-vous le 31 mars"
Tatatatatata ... le 31 mars c'est aujourd'hui.
Donc aujourd'hui, JT de TF1 France2 France3 et même la Belgique : tout le monde en parle. Et on explique qu'à la recherche d'un sponsor, le Romain se met en vente sur ebay ici.
Malin le Romain. Le buzz du clip + les JT + eBay et ça devrait porter ses fruits. Le contrat de sponsoring n'est en fait qu'une manière d'alerter opinion et médias sur la difficulté de trouver un sponsor et de se plaindre de l'abandon de son précédent équipementier. Celui-ci a eu un droit de réponse en la personne de Madame Nike France qui explique qu'un contrat "à la baisse" a été proposé à l'athlète qui l'a refusé, offusqué. Et d'ajouter "les athlètes en fin de carrière (sic) sont moins vendeurs et doivent donc accepter de voir leur cote baisser. S'il avait accepté notre contrat il n'en serait pas là aujourd'hui". Imparable et pragmatique à l'américaine. Allez pour terminer on se remet un peu du Romain qui tient cette fois son grand bâton.


lundi 23 mars 2009

Un garçon parfait


Un livre qui m'a été offert par Chris à Noël. Je ne connaissais ni l'auteur ni même le sujet du livre qui pourtant avait reçu le Femina étranger (en même temps les prix littéraires n'ont de valeur que pour les éditeurs qui vendent les lauréats! ). Voilà donc une bien jolie histoire. Alors soyons clair, celle-ci ne m'a pas apporté la jouissance passionnelle et triste que j'ai pu ressentir avec le livre de Philippe Besson. Mais Alain Claude Sulzer (et son traducteur puisque le livre a été écrit en allemand!) a une manière bien agréable de raconter les choses. De la vraie écriture narrative, une ambiance calme dans l'Europe qui gronde, une mélancolie impalpable, une histoire d'amour. Celle d'Ernest employé dans un grand hotel en Suisse, à l'aube de la seconde guerre mondiale. Il y rencontre Jacob, venu y travailler. Et il va en tomber éperdument amoureux. Le livre ne raconte rien d'autre que cela. La douleur intense ressentie par Ernest pour cet homme qu'il ne possèdera jamais tout à fait. Douleur car il sait que les moments de bonheur son ephémères. Il le perdra au profit d'un homme plus âgé qui lui aussi se consumera d'amour pour Jacob et ne le possèdera que parce qu'il le paie, l'embauche, le protège. Le seul qu'on ne décrit jamais vraiment dans ce roman c'est Jacob, pourtant la pièce centrale de l'histoire, celui pour lequel on se damne. Sans doute parce qu'il est insondable et finalement pas responsable de l'émoi qu'il fait naitre, c'est ce que j'ai ressenti en lisant le livre.
Finalement la passion est douloureuse et destructrice. Passés les moments de fusion totale que nous connaissons tous (ou que je souhaite à chacun de connaître), la douleur du manque non partagé finit toujours par s'installer, et pour longtemps, jusqu'à l'issue fatale de la relation.

Alain Claude Sulzer - Un garçon parfait

dimanche 22 mars 2009

Un travail des travaux


Dans le cadre de mes bonnes résolutions (oui on les prend quand on veut) je me suis promis de faire des choses comme les gens normaux le plus souvent possible. Choses qui paraissent élémentaires à chacun d'entre nous mais pas à moi. Sortir diner avec des amis alors "que j'ai acheté quelque chose précisément pour le manger ce soir là" :o), dire "oui" spontanément à une proposition (non prévue de longue date), essayer de passer le temps sans se poser la question de sa rentabilité (et sans être continuellement dans le retroplanning qui m'épuise) ... bref tout un tas de choses qui n'effleurent même pas le commun des mortels mais rythment ma vie, mes journées, mes secondes. Et m'empêchent du coup de vivre normalement. Je ne cherche pas à connaître les raisons de ceci, c'est un état de fait, un état d'être. Bienheureux de pouvoir m'en rendre compte et finalement de vivre ou plutôt souffrir avec. Car c'est bien là le noeud du problème. Une souffrance non pas physique mais mentale de tous les instants. Je ne connais pas les mots pour expliquer ceci mais si un mortel vivant le même calvaire passe dans les environs, il saura de quoi je parle. Pas de misérabilisme, ceux qui me côtoient ne se rendent pour la plupart compte de rien. Car la seconde épreuve consiste à "faire comme si". D'ailleurs, cela devient naturel avec le temps et je ne réussis même plus à analyser précisément où commence la chose, si même elle commence quelque part...
Bonnes résolutions donc. Il y en a des milliers, enfin on va dire des dizaines pour ne pas paraître trop prétentieux dans tous les domaines. Que ce soit le professionnel ou le personnel. Quoique je m'attache essentiellement pour le moment à celles du second ordre.
Ce week-end fut donc propice à la réflexion et au début de l'action. NON je n'ai pas acheté mon vélo et NON je n'ai pas appelé D. J'ai dit que "je commence" hein? ^^ Par contre, vu l'entrepreneur qui va réaliser les travaux chez moi. Damned! j'en stresse d'avance. Rien qu'à penser au "dérangement" dans ma petite vie pathétique pour (au moins) un mois de ma (triste) vie :o)
Et à la facture finale. Oui parce que ma prudence à outrance en matière financière (j'ai pas dit pingrerie, absolument rien à voir pour qui me connaît) devra elle aussi subir quelques aménagements. Puisqu'il va falloir payer pour tout ça (beh oui). Le premier exercice consiste donc à ne pas angoisser sur la disparition de ce bas de laine, constitué "au cas où" et prier pour que "le pire des cas où" ne se produise pas ...
Comme on le voit, y a du boulot.

mardi 17 mars 2009

Habemus Papam


J'ai été élevé dans la tradition catholique. Enfin le minimum. Catéchisme, communion et confirmation. Pas de tralala, pas de fêtes de famille, on déteste ça chez moi, aujourd'hui encore. Jamais de célébration pour rien ou presque (d'ailleurs ma soeur et moi en avons pris le pli, elle ne s'est jamais mariée (j'allais écrire "moi non plus" ^^ ) sans doute aussi pour cette raison) et donc pas non plus pour ces religiosités.
Tradition catholique (chrétienne?) familiale donc, contrariée par mon père, qu'on ne peut pourtant soupçonner de gauchisme anticléricaliste primaire, lui même élevé par ma bigotte de grand mère, grenouille de bénitier et volontaire du denier du culte s'il en est. Il a d'ailleurs passé la plus grande partie de son éducation primaire et secondaire chez les curés, pire même chez les soeurs, oui pire car elles sont intégristes parfois. Il a d'ailleurs avoué avoir été perturbé, obsédé même par soeur machinchose qui lui reprochait de se toucher lorsqu'il allait assouvir un besoin pressant (bref il ne fallait pas se toucher la queue pour pisser ou alors penser à autre chose), on comprend la douleur pour un ado, il a trainé ça très tard je crois comprendre, d'ailleurs à notre époque on appellerait ça du harcèlement. Il en a gardé un souvenir amer et une haine sourde contre la religion, tout en restant croyant, ayant l'intelligence de ne pas confondre le message et le messager. Je suis personnellement plus réservé, je me dis que Dieu, s'il existe, ne doit pas infliger une souffrance inutile de ce genre à un jeune garçon, surtout pas de la bouche d'une vieille ridée mal baisée (pas baisée du tout sans doute) dans son genre (paix à son âme).
Du coup, je regarde avec méfiance toutes ces bondieuseries et pseudos messages d'amour urbi et orbi. Dont le dernier en date, tout frais du jour, qui m'a donné envie de m'exprimer sur le sujet (ô sensible, mais j'assume). Notre Pape Benedictus, jamais avare d'une bonne blague s'en est donc allé évangéliser les terres sub-sahariennes et a déclaré tout de go que le préservatif ne combat pas le SIDA mais aggrave le problème. J'en reste coi. Comment l'un des hommes politiques les plus puissants de la planète peut-il déclarer, envers et contre toute la communauté scientifique et civile mondiale que le préservatif n'est pas un moyen de lutter contre la propagation de la maladie mortelle? Pire que cela aggrave le problème? Si je ne conteste pas que l'abstinence reste le moyen le plus sûr de ne pas attraper le SIDA (c'est assez incontestable hein? ...) dire cela s'apparente à de l'incitation au suicide, voire au crime contre l'humanité. En même temps, ces hommes qui vivent entre eux, s'habillent en robe et parmi lesquels on trouve une belle proportion d'enculés qui ont une attirance pour les très jeunes garçons ne devraient pas nous empêcher de dormir. Surtout pas nous, pédés que nous sommes. Vade retro.

lundi 16 mars 2009

The Office

J'aime bien l'humour anglais. D'ailleurs j'aime bien les anglais tout court. Malgré leur sale manie de toujours vous planter un couteau dans le dos, bien droit entre les omoplates. On ne dit pas Perfide Albion pour rien. Mon ex-boss, avec qui j'ai quand même passé 9 ans de ma vie au jour le jour (oui ça marque, plus long que mes études, plus long que la plus longue relation que j'ai eue, bref très long) m'a dit à la fin de notre relation quasi-incestueuse:

"You know (là je vais faire en français ce sera plus facile ^^ ) tu es certainement le plus anglo-saxon des continentaux que j'ai jamais rencontré et ne rencontrerai jamais et je suis certainement le moins anglo-saxon des anglais que tu rencontreras jamais. Ils ne sont pas tous comme moi, fais attention"
C'était à n'en point douter dans sa bouche un compliment. Et un avertissement sérieux. Pourtant j'aime les brits. Et leur langue par dessus tout. Et leur humour. Voilà où je voulais (enfin) en venir.
J'ai donc acheté récemment la totale de "The Office" série british de la BBC s'il en est (imitée par les amerloques et même les français!) qui nous raconte à la façon d'un documentaire la vie quotidienne dans un bureau. Rien de bien exceptionnel. Sauf que le patron, menteur et manipulateur, ringard parmi les ringards, celui qui sort toujours des vannes creuses, sexistes et vulgaires, qui se croit malin et fait de la psychologie qu'on trouve dans les Centres Leclerc est drôle à mourir. Interprétée pour le rôle titre par un génial Ricky Gervais, maintes fois récompensée, cette série frôle la perfection dans son genre.
Les sous-titres ne rendent pas la totalité de l'humour anglais mais sont plutôt réussis pour les non anglophones. De même les créateurs ont évité le travers des rires pré-enregistrés qui sont parfois insupportables (du genre "attention c'est bien là qu'il faut rire") et cela crée une ambiance absolument improbable. Un seul reproche, il n'y a que deux saisons (et un épilogue "épisode spécial"). Trop court! :o)

The Office en DVD

dimanche 15 mars 2009

On est comme on est



Je me promenais sans autre but précis que profiter des rayons du soleil, et je vis au loin un couple d'hommes, bras dessus - bras dessous qui marchaient dans ma direction. Non que je fusse choqué de voir deux hommes se tenir par la main, mais l'image n'est pas si courante que ça. Plus ils approchaient et plus je devinais une assez grande différence d'âge. Une ressemblance tout de même. Un père et son fils? Je ne comprenais pas pourquoi dans ce cas ils se tenaient par le bras de la sorte... Et soudain je compris. Le plus jeune (le fils) était non-voyant. Et donc guidé par son père. On est toujours gêné de dévisager les gens dans ces circonstances là. Et pourtant ce jeune homme, une vingtaine d'années je pense, avait les plus beaux yeux bleus que j'aie jamais vus et un vrai visage d'ange. Il sourait gentiment à ce que lui racontait son père. Il avait l'air heureux et je pense qu'à ce moment là il l'était.


Cela m'a ramené à une conversation que j'ai eue avec D² il y a quelques jours (pour ceux qui attendent des nouvelles de D le premier du nom, je sais, je suis impardonnable et/ou incorrigible).

Et le jeu était "toi tu as de la chance tu es grand" "oui mais toi tu es musclé, moi pas" "certes mais toi tu as les yeux verts, j'en rêve" "mais toi tu as la peau mate, j'adore" "certes mais je perds mes cheveux et pas toi" "blablabla".

Et tout à coup, tout ceci m'est apparu futile. L'église fut remise au milieu du village comme disait mon ex-boss. Quelle importance que tout cela? Je me suis plu à m'imaginer dans cette situation où tout ceci n'aurait plus d'importance, où je pourrais m'accepter tel que je suis, où je laisserais le regard des autres se porter sans tirer moi-même les conclusions issues de leur pensées. Ce jeune aveugle me maudirait de savoir ce que je pense et pourtant, loin d'envier sa cécité, j'envie l'abstraction qu'il fait de l'image de soi et du regard des autres, l'importance qu'il accorde à tous ses autres sens et le calcul mathématique prodigieux que son cerveau est capable de faire en ne tenant pas compte de ces éléments d'apparence. Ne voit pas forcément celui qu'on croit.

lundi 9 mars 2009

Splatch


Parfois il faut savoir se jeter à l'eau même lorsqu'on croit savoir que la piscine a été vidée de son liquide. Mais comme on s'attend à l'impact contre le sol dur et froid, on est pas trop surpris. Du moins, on a commencé à souffrir avant d'avoir mal, ce qui ne rend pas l'effort pour se relever plus facile, mais aide à relativiser.

De l'avis de mon entourage à qui j'avais conté la rencontre, il fallait embrayer. Oui sans aucun doute. Car rien n'est plus pénible que d'être troublé, ne pas s'en ouvrir et surtout ne pas savoir ce qui se passe de l'autre côté. P² a donc reçu ma prose, longuement réfléchie et dans laquelle les pieds sur terre, je ne faisais qu'exprimer ce trouble ressenti et m'excuser de jouer les importuns, et proposer clairement de le revoir. La réponse a été franche et sans ambiguité. Le contrat d'un soir a été rempli, non non je ne suis pas ridicule mais il ne cherche pas à s'attacher, donc il est plus sain d'en rester là. Soit. Et peu importe finalement la raison, à moi de m'en faire une. Amen.

dimanche 8 mars 2009

Et l'instant dura une éternité

Dès que la porte s'ouvrit, il sut que le souvenir serait bon. Le genre de garçons qui l'auraient fait se damner: grand et brun, bâti comme il aimait, ni trop ni trop peu en rien. Parfait. Un regard, un sourire et une gentillesse naturelle assortie à une éducation qu'on devine sans faille. La première épreuve tactile, quasi immédiate, fut un suplice, les souffles étaient courts, les corps avides. Il se remémorera longtemps encore ces yeux-là lorsque son amant prit son visage à deux mains et planta son regard dans le sien. Il sut sans l'ombre d'un doute qu'à cet instant là il s'était passé quelque chose. Magie, amour, rencontre des corps et des esprits. Les sens en furent décuplés.
- Qu'est-ce qu'il se passe?
- Non rien ...

Et il vit un long frisson incontrôlable parcourir les épaules de l'autre. L'étreinte en fut intensifiée, plus masculine, comme si les deux corps cherchaient à fusionner en utilisant toutela force de leurs muscles. Vint enfin le moment de tendresse, celui qui sonne le démarrage du chronomètre avant le départ.
Un rapide regard sur les étagères. Beaucoup de lectures en commun, des CDs qui tournaient chez lui aussi. Et une vague envie de bonheur.
Il se risqua à un court dialogue. Echange poli. Il n'y avait plus rien à ajouter, les règles avaient été respectées. Un dernier regard, quelque chose comme de la fatalité partagée et pourtant il jurerait que là encore, il y avait ce petit quelque chose de tellement inhabituel. Il aurait payé pour terminer la nuit là, sous cette couverture rouge, regarder encore ces épaules, ce dos, ce ventre. Il était temps de se mettre en route. L'éternité avait bien une fin.

vendredi 6 mars 2009

F*cking Facebook


Facebook, site que je déteste au plus au point tant il est vide de sens et représente une vitrine sur l'intimité. On y mélange le perso et le privé, dit à ses collègues qu'on est pédé, à ses coups d'un soir où on travaille, à ceux avec qui on couche si on est en couple et on se rend compte qu'on a les mêmes amis que son voisin. Bref inutile, repère pour exhibitionnistes en tout genre et seul endroit au monde où l'on devient "ami" avec sa propre soeur ou son collègue avec qui on a guère échangé plus de trois mots. Quant à saouler le reste de la terre avec des jeux aussi débiles qu'inutiles ou des quiz grâce auxquels on saura enfin quel genre de mec je suis, quels héros de série télé me représentent le mieux ou quel philosophe j'aurais pu être ... aucun intérêt. Autre que la perte de temps. Et l'illusion pour certains d'avoir 500 amis Waouh trop cool et de savoir ce qu'ils font à tout moment de la journée. On s'en branle !! Mais voilà le média "réseau social" est à la mode et les demandes de "communiquer comme Obama" fusent, même de la part des professionnels (rappel : OL travaille dans la Com')

Je n'avais pas l'idée de partir dans une diatribe violente mais après tout j'dis c'que j'veux ^^

Je voulais parler de Facebook en bien. Ben oui. Enfin "bien" est un grand mot. Hier j'ai été contacté via Facebook par une de mes anciennes copines de ... CM1. J'avais donc 9 ans, c'était il y a 30 ans et je ne pense pas l'avoir revue depuis lors. Et du coup, 30 ans ça m'a fait un choc. D'autant que je l'aimais bien. C'est d'ailleurs la première fille que j'ai embrassée sur la bouche. Ouais c'est un scoop :-) J'aurais pu la croiser devant chez moi que je ne l'aurais pas reconnue, forcément. Quelque part ça m'a fait plaisir de la "retrouver" et depuis je me demande ce que je peux répondre à son "donne moi des nouvelles ça me fera plaisir ..." Ouh la ... des nouvelles depuis que je l'ai bécotée durant une récré de la classe de Madame I. ? Ben elle va pas être déçue la bougresse. Mais plus je réfléchis, plus je me dis que je n'ai pas d'autre choix que d'assumer ma présence sur ce site indispensable ...

mercredi 4 mars 2009

Here comes the rain again

Il était temps que la semaine se termine. Oui parce que demain sera mon dernier jour. Activité de fou et motivation en berne, fatigue et questionnement. Rien de bien nouveau. Même si contrairement à il y a peu je ne me sens pas en danger professionnellement parlant. Ce matin j'ai d'ailleurs fait une vraie démonstration de ce que je pense être mon meilleur atout: un mélange d'organisation, de psycho-sociologie le tout saupoudré de la question de la rentabilité. Inattaquable et immédiatement accepté par les hautes instances. Un besoin de reconnaissance comblé donc.
La hâte de terminer ces semaines longues et fatiguantes m'amène également à réaliser l'angoisse du néant du week-end. Car voilà plusieurs semaines que je me rends compte du vide qui peuple ceux-ci. Non pas que je ne fasse rien, je n'ai pas une minute à moi. Mais la nature même de la course me laisse assez dubitatif. De plus en plus dirons-nous, notamment sur l'aspect vain et éreintant d'une vie sans but. Je me moquais souvent ouvertement de A. et de ses espoirs sans cesse déçus lors de ses rencontres et notamment ses fameuses histoires sans fin ... mais au moins cela le motivait-il pour autre chose. Cela n'est pas mon cas.
Quand même la joie de retrouver ma famille pour un break que je sais distrayant. Leur bonheur simple, leur calme et leur attention. Et avec le retour des beaux jours, je vais multiplier mes visites et écouter les nombreuses voix qui me conseillent de "me laisser aller" et d'y passer plusieurs jours. Oui je le ferai.

lundi 2 mars 2009

Cave ne cadas

Etrange que de partir ce matin avec des pieds de plomb, une angoisse sourde et douloureuse au creux de l'estomac, celle que je n'explique pas mais qui m'a tenu compagnie tout au long du week-end. Voilà quelques jours que j'ai peur. Si je croyais aux sornettes, je dirais que je m'attends à quelque chose de mauvais, que c'est un pressentiment. Sornettes donc car non seulement il ne se passe rien de mal, mais en plus j'ai eu droit, en quise d'accueil matinal, aux excuses de la hiérarchie pour un lapsus (non intentionnel j'en suis certain) qui m'avait laissé un goût amer il y a une dizaine de jours. Erreur réparée donc et sans rancune. Même si le lapsus est révélateur dit-on.

Revenir dans le speed de mes activités professionnelles m'a somme toute fait du bien. Car finalement, c'est là que je me sens le moins en danger. Je maîtrise (presque) les émotions et les situations diverses même compliquées ne me laissent pas désarmé. Je gère, quoi.

Il faut donc s'attaquer au reste, afin de rétablir cette balance perso-pro si tant est qu'elle aie jamais eu droit de cité. Parce qu'aussi loin que je me souvienne, je ne l'entraperçois même pas. Parlons donc plutôt de l'établir. Par quel bout commencer? Bonne question. Sans doute par se poser la question d'ailleurs. Voilà qui est fait. Finalement c'est facile non?

dimanche 1 mars 2009

Frankmusik

Est-ce qu'on doit toujours être honnête? Notamment avec soi-même? Perso je pense que c'est ce qui paye, in fine. Par exemple, en général, j'aime assez ce genre de pop-electro anglaise. Ca me met de bonne humeur même si la recherche musicale est pas vraiment exceptionnelle. Lorsque j'ai entendu ce morceau je me suis dit que ça me plaisait plutôt bien et que je devais re-écouter.





Mais lorsque j'ai vu la photo du chanteur, plutôt cette affiche, je me suis dit que non finalement, j'aime pas, j'adore et nul besoin d'écouter à nouveau ;o)


Un homme accidentel


Un livre qui me donne des frissons d'envie, d'avidité de la page suivante, de ceux dont on souhaite qu'il provoque la même chose pour encore quelques milliers de pages. Je l'ai commencé hier soir, j'y ai passé une partie de la nuit et je pense que je l'aurai fini très vite.
Histoire d'une rencontre, celle d'un policier de Los Angeles, 30 ans marié et heureux en ménage et dans sa vie avec un acteur, star de Hollywood de 24 ans à l'occasion d'une enquête sur la mort d'un jeune prostitué. Rencontre qui se transforme en cette chose qui ne se prévoit pas, ne se contrôle pas, mais rapproche deux êtres dans cette sorte de violence amoureuse inexpliquable. Après quelques pages, on sent "qu'il va se passer quelque chose" et l'on sait aussi que ce sera furtif, triste et douloureux. Le titre d'ailleurs m'a interpellé. Cela fait resurgir des rencontres brèves, mais magiques, qu'on sait sans futur mais qu'on veut vivre parce qu'elles sont de celles qui changent la vie, qui nous font espérer en l'avenir et remplissent nos mémoires.
Je n'ai pas encore terminé le livre mais peu importe, je sais que ce sera une de mes grandes découvertes depuis un très long moment. Et m'encourage à explorer un peu le reste de l'oeuvre de Besson, écrivain qui parvient ici à exprimer la saveur particulière de la relation amoureuse, notamment celle que l'on sait d'avance vouée à l'échec.


Philippe Besson - Un homme accidentel