mercredi 27 mai 2009

Les travaux - épisode 3

Ca fait drôle de rentrer le soir et de zigzaguer entre les pots de peinture, caisses à outils et autres sacs de déchets entreposés chez soi.
Somme toute j'ai de la chance, je travaille avec des gens sérieux, aimables et propres qui ne laissent pas un chantier infernal. Il faut juste se retenir de sortir balai et aspirateur à tout bout de champs et accepter de vivre dans la saleté (qui finalement n'est pas si sale). Et dans cette odeur de platre persistante, cette humidité des murs.
Mais ce qui choque le plus est la perte de repère. Bien souvent on vit avec des choses qu'on ne voit même plus. Et un jour on se rend compte de leur absence et elles nous manquent. Ou alors on se rend compte à quel point elles étaient insupportables mais on s'y était habitué. Alors on s'en débarrasse. C'est un peu comme les gens d'ailleurs. Sauf que les gens on ne les remplace jamais.
Voilà on avance, une grosse moitié de la surface a été préparée, ce sera fini pour la fin de la semaine. Et lundi on commence (déjà !! ) à repeindre. Mais le plus gros va aussi débuter: la démolition de la salle de bains. D'ailleurs j'ai déjà reçu la première facture :-s ...

dimanche 24 mai 2009

Les travaux - épisode 2

Fin prêt. J'ai passé une bonne partie du week-end et de ce dimanche à tout préparer. C'est dingue le nombre de choses qu'on accumule sans s'en rendre compte. J'ai bougé des quintaux de livres et magazines, tous lus ou presque et qui représentent une grande partie de ma culture litérro-généraliste. Des centaines d'heures de lectures. Tout ça m'a effrayé. Vidé tous les placards des pièces qui vont subir la rénovation, démonté quelques meubles promis au mieux au don, au pire à la cheminée de B ^^.
J'ai du mal à me séparer des choses. Non pas pour leur valeur marchande, bien entendu que non mais pour les faits et souvenirs qui y sont attachés. Ainsi une étagère en pin qui fut mon premier meuble en tant qu'étudiant et que j'ai trimbalé d'appartement en appartement. En la démontant, (et cette fois ci sera la dernière du moins en ce qui me concerne, on verra si le destin la fera atterrir dans ma famille ... ou dans la cheminée) j'ai retrouvé plein de souvenirs, de mes études, de mon arrivée à Bruxelles, du déménagement vers cet appartement. Et le maniement de tous ces livres et objets divers m'a rendu quelque peu cafardeux pendant un court instant. J'envie les gens qui savent faire leur deuil des choses comme je le disais à propos de P. dans mon post précédent.
Quant au côté positif, c'est l'énergie que je mets dans ce projet de rénovation. En fait c'est MON objectif principal du moment et LA priorité absolue pour le mois à venir.

Ci-dessous la chose nue et vidée. Bientôt un joli parquet et des murs tout beaux :-) La seule chose qui devrait rester sur ceux-ci est mon Rothko que j'aime beaucoup beaucoup beaucoup ...


Metronome


Chaque fois que je vois P. je suis perturbé. Non pas d'interprétation hâtive ;-). Certes j'aime ce garçon de tout mon coeur mais on ne parle pas de ça ici. Comme le dit M. les gens que l'on a aimé passionnément ne redeviennent jamais des gens normaux.
Ce qui me marque à chacune de nos rencontres c'est la maturité et l'intelligence de ses réflexions. Son évolution est assez incroyable ou alors est-ce ma perception qui est différente, je ne sais pas. En tout cas le temps a un effet bénéfique c'est certain. Sur les personnes et sur les relations. Il est des gens que l'on sait devoir trouver sur son chemin, c'est ainsi et je pense que P. en faisait partie. Il m'a appris, au delà de l'histoire que nous avons vécue, beaucoup de choses. Et il continue. Je suis très frappé par l'indépendance du personnage vis-à-vis des autres, des prétendues règles, du travail, des amis, de la vie en général. Aux antipodes de ce que j'arrive à mettre en place avec des efforts insurmontables, pour atteindre des niveaux lilliputiens. Je suis tout aussi impressionné par sa capacité à faire table rase sur les mauvaises expériences du passé, tout balayer, ne pas perdre son énergie à se battre contre les murs ou les faits mais la mettre dans un rebond salvateur. Et ça marche. Et comme chaque fois, je me dis que je l'envie certes mais ne suis pas envieux, plutôt fier de lui.
Le temps a filé comme souvent et j'ai passé un bon moment, simplissime et reposant. De quoi laisser doucement mon cerveau zapper vers le sexe adultère avec X., son regard provocateur et sa langue piquante que je ne manquerais pas de retrouver.

jeudi 21 mai 2009

Les travaux - épisode 1

Les travaux on sait quand ça commence, jamais quand ça finit. Il parait.
J'espère faire mentir cet adage quant à la date de fin. Pour ce qui est du commencement, je le sais déjà, ce sera mardi prochain. Mon peintre-chef des travaux-ponceur de parquet-électricien (oui il fait tout ^^ et est surtout pas cher et d'une gentillesse extrême) débarque à 7.30 ce matin là pour la grande aventure.

Et je suis à fond dans le stress. Bien sûr tout le monde me dit que "ça va se faire" et que "faut juste laisser le temps" et "t'en fais pas" mais la perturbation dans mes petites habitudes m'angoisse. Sans parler de la poussière (beuarrrk), de l'indisponibilité de la salle de bains ou du débarquement ouvrier quotidien à 7.00 pendant quelques semaines. Et pourtant, j'ai dompté les premiers grands stress en allant choisir tout un ensemble de choses auxquelles je n'avais jamais pensé pouvoir prêter la moindre attention dans ma vie. Et j'ai aimé ça. De même, je viens de me rendre compte que finalement il faudrait que je m'y mette et que je dois commencer à essayer d'envisager de tenter la peinture ou je ne sais quel autre travail manuel difficile. Donc je vais faire (mais je dis pas quand :-D ). Je me rends compte surtout que plus j'en parle et plus je rationnalise et moins j'angoisse, je vais donc voir si consigner ici les états d'avancement et photos diverses va m'aider. Expérience intéressante d'extériorisation. Et puis je réalise surtout combien mes proches et amis se sont généreusement offerts pour m'héberger ou m'offrir d'utiliser leurs installations si nécessaire (à moins que ce ne soit pour mater mon corps nu et ruisselant au sortir de la douche tsss). Et ça vaut toutes les angoisses du monde :-)

Ci-dessous et pour la postérité ce qui sera la dernière photo de la chose en l'état actuel. Oui je sais ça craint^^

mercredi 20 mai 2009

On évalue chez Com.com

Nous voilà en pleine période d'évaluation du personnel chez Com.com. C'est important ça, les évaluations. On a des tas de formulaires vachement compliqués avec de jolies phrases du type "Je sais identifier mes priorités et m'attache à objectiver mes actions dans les délais qui me sont impartis. Je respecte les délais de manière à participer activement à la gestion collective du projet tout en gardant comme objectif secondaire la satisfaction de mon équipe et le respect des procédures individuelles et la maximisation quantitative des délivrables dans les conditions qualitatives fixées par le client et la rentabilité financière interne souhaitée et mesurable objectivement" Oui c'est compliqué d'être évalué, surtout un mercredi d'avant week-end (qu'on appelle aussi un vendredi de milieu de semaine ^^ ).
Dans l'évaluation, il y a l'évalué, l'évaluateur et le témoin. L'évalué doit préparer ses devoirs et répondre aux jolies questions. Bon c'est pas une interro et les jolies questions c'est juste "pour nous aider à appréhender l'évaluation". Une évidence. L'évaluateur il a préparé son intervention et il a relevé les points forts de l'évalué mais aussi (le fourbe) ses points faibles (tiens prends ça et encore ça et va griller en enfer vil évalué). Le témoin il dirige ou il recadre ou parfois, il s'endort :-).
Ca dure normalement une heure une évaluation. On en dit des choses en une heure. Surtout s'il faut commenter les jolies phrases de management par autre chose qu'un "euuuh".
Durant l'évaluation, l'évalué peut aussi évaluer son évaluateur. Lui dire ce qu'il pense de lui lors d'une conversation franche et ouverte. "Tu es mon chef, tu es un naze mais tu peux rien faire contre moi pendant une heure nananère". Non ça on évite. On parlera plutôt de mission de l'entreprise, de stratégie globale voire de challenge collectif. Et on fera des jolies réponses aux jolies questions avec plein de mots. Le témoin nous aidera à passer en revue les différentes rubriques afin qu'on en sorte vite et bien. Au bout de l'entretien (annuel, faut pas exagérer) il faudra conclure. En général, l'évalué repart avec son carnet de route et des objectifs! Qui seront ... évalués l'année prochaine. Bon on a le temps d'y repenser. Avec un peu de bol le témoin aura crashé son PC avec les jolies phrases et l'évaluateur aura jeté les papiers par mégarde. Chic! on pourra alors recommencer.

dimanche 17 mai 2009

Choc culturel


Cette citation n'est pas de moi mais de quelqu'un que j'admire beaucoup, Denis Payre. Fondateur de Business Object, qu'il a revendu (très cher) quelques années plus tard (à SAP), il s'est installé à Bruxelles. Je ne le connais pas personnellement mais le hasard fait qu'il résidait à quelques encablures de chez moi. Exilé en Belgique pour des raisons fiscales, (je ne cautionne pas ce type d'exil mais je le comprends néanmoins. Ceux qui menacent de tous les maux les exilés sont ceux qui n'ont jamais eu à laisser quelques millions sur la table de leur centre des impôts et inversement) il est rentré en France pour diverses raisons, familiales et professionnelles surtout.
Ce qui m'interpelle est la différence de comportement entre les citoyens français et belges (je devrais dire entre les français et le reste du monde, ce serait davantage correct). A priori, on a tendance à considérer la Belgique comme une lointaine province française parce qu'on y parle la même langue sans doute, enfin c'est ce que croient les français qui ne savent pas que la Belgique est un pays majoritairement néerlandophone. Mais si on se réfère à Bruxelles alors certes, la capitale est largement francophone. Les Français ont alors tendance à se croire en terrain conquis, puisqu'on les comprend ici. Ils se savent déficients dans la maîtrise des langues étrangères alors pour une fois que ce n'est pas un prérequis ... Ils sont aussi les seuls au monde à se moquer de l'accent belge (mais aussi quebequois ou celui des francophones de l'Afrique qu'elle soit du Nord ou de l'Ouest). Mais jamais au grand jamais ne réalisent-ils le ridicule de l'accent paysan du Sud Ouest, la vulgarité du titi parisien ou l'inaudibilité de certains accents méridionaux. De la même manière, ils aiment faire remarquer avec un sourire dédaigneux nos septante et nonante ... bien plus corrects cependant ethymologiquement que soixante-dix ou quatre-vingt dix. Mais voilà, c'est pas eux qui ont "inventé" les mots alors ... Ils sont aussi les seuls à croire que leur carte de crédit s'appelle carte bleue alors que c'est une marque franco-française que personne ne connaît en dehors des frontières, ce qui dénote d'une étroitesse d'esprit et de connaissance assez incroyable. J'ai pris un malin plaisir à le rappeler à un connard de touriste parisien dans une boutique il y a quelques semaines, qui se permettait d'engueuler la vendeuse qui lui expliquait que si c'était une Visa alors oui, elle l'accepterait, mais qu'elle devait voir la carte d'abord "Mais comment, vous ne connaissez même pas votre métier de caissière" a dit le mal élevé. Je ne prétends (et n'espère) pas qu'il soit représentatif de la population française, quoique ...
Des exemples, j'en ai à la pelle. Et de plus en plus au fur et à mesure que je vois les choses de l'extérieur. La France, dont tout le monde rit à l'étranger, se comporte encore avec un dédain et une condescendence insupportables envers le reste du monde. Bruxelles est un meling-pot mondial absolument unique et fabuleux. Et le constat général est plus que sévère. A côté, celui de D. Payre ou le mien sont de la rigolade.
[Et qu'on aille pas dire une fois de plus que c'est la responsabilité de notre cher Président. Certes il ne fait qu'empirer les choses, mais on rigole aussi beaucoup de Sego au delà des frontières du Poitou-Charentes. Mais je ne veux pas parler politique, c'est déprimant :o)]
Alors certes Knokke ne sera jamais Cannes et Bruxelles a des allures de petite ville provinciale mais la simplicité et l'humilité dont parle D. Payre valent bien toutes les Côtes d'Azur du monde.

samedi 16 mai 2009

Acte manqué


Je saisis toujours l'opportunité qui m'est donnée de voir de près les tournages et autres séances photo. Je n'explique pas mon intérêt marqué, sans doute au delà de l'amusement y-a-t-il cette fascination dont j'ai déjà parlé pour le monde des médias et du spectacle en général. Et cette semaine, c'était fête, j'avais l'occasion d'observer un tournage bien sympa et j'en profitai pour observer un peu ce qu'il s'y passait au gré de mes visites sur la scène. Tout cela prend un temps fou, réglages, essais, lumière ... Il est assez intéressant de voir combien l'image est banalisée dans nos esprits, à tel point qu'on en oublie la débauche de moyens techniques, informatiques et humains nécessaires pour la réaliser. Et quand on connait les résultats auprès de la cible, on se demande aussi, parfois, l'intérêt de la chose...

A un moment, par hasard, mon regard croise celui d'un des figurants qui me décroche un sourire ravageur. Bien entendu je baisse les yeux mais m'arrange pour rester dans son champ de vision, ou plutôt qu'il reste dans le mien. A plusieurs reprises, je le recroise, il jette quelques regards, j'ose même le clin d'oeil.

Comme toujours, je sais à cet instant que je vais faire l'autruche d'une manière ou d'une autre, afin de ne pas affronter la suite. Alors cette fois, je décide que non... Profitant d'une conversation avec quelqu'un à qui je dois laisser mes coordonnées, je saisis mes cartes, bien décidé à en glisser une à l'apollon comédien. Au mieux il s'en sert. Au pire (s'il ne comprend rien ou n'est pas de la famille, mais laissez-moi rire) ça ressemblera à un geste guidé par des considérations professionnelles (hem, naïveté quand tu nous tiens), je ne passerai pas pour un dragueur vulgaire, enfin pas trop :-s.

La fin de la séance se précise, je campe devant la porte. Je lui tendrai une carte, simplement en lui disant au revoir et en lui serrant la main (à défaut de lui rouler une pelle obscène magistrale ^^) Mais la loi de Murphy veille sur moi ... voilà que le grand sioux apparait, le regard noir, requerrant mon assistance immédiate. Impossible de le faire attendre. Je ne peux qu'observer, de loin, le charmant figurant rassembler ses affaires et s'en aller, non sans s'être retourné une dernière fois en lançant un large sourire et sans que j'ai pu l'approcher. Je connais son prénom et ai bien entendu la possibilité de le retrouver. Mais je suis une nouille .... Et une nouille qui de temps en temps et pour une fois aimerait bien qu'on essaie de la retrouver.

dimanche 10 mai 2009

Question de chance


Je rencontre souvent dans le cadre de mes activités professionnelles des profils que je qualifierais de "clonables" c'est à dire que les personnes ont le même parcours, terminé des études brillantes, ont les mêmes aptitudes techniques ou linguistiques, le cerveau apparemment correctement développé et une motivation forte. Et pourtant, parmi ces clones, certains réussissent et d'autres pas.

Ainsi je me faisais la réflexion en comparant deux de mes collègues. Je les ai embauchés en même temps, sur le même job au sein de la même équipe, pour exercer exactement les mêmes tâches dans des conditions semblables. Quelques mois plus tard, force est de constater que l'évolution n'est pas parallèle. Ainsi le plus expérimenté des deux se retrouve dans l'incapacité totale de progresser. Souvent découragé et interrogatif devant l'utilité de sa tâche, ne pensant finalement plus qu'à la délivrance de l'heure qui avance. L'autre dont c'était le premier job a très vite montré de belles qualités, de l'ambition et de l'abnégation, du courage et progresse régulièrement, au point d'être candidate à une promotion sous peu. Le premier a toujours eu cette farouche volonté d'exercer ce métier, en rêve continuellement, en a -j'en suis certain- toutes les qualités et trouverait la motivation pour progresser sans nul doute. Et pourtant ... rien. La seconde, à peine effleurée par l'idée il y a quelques mois, se rend compte des portes qui s'ouvrent grand devant elle, et n'a plus qu'à s'y engouffrer.

Question de chance m'a-t-on répondu. Non je ne crois pas. Je crois très fort en "ce qui doit être fait et ce qui ne doit pas l'être" ou "ce qui est écrit" mais plus encore à cette espèce de faculté innée et souvent inconsciente qu'ont certains de mettre en place, dans un ordre qui leur appartient les briques nécessaires à la construction d'un mur, sans que cela ne soit visible par quiconque, sans doute même pas par eux même. Le tout allié à une certaine persévérance et une définition claire des priorités.

Somme toute, il restera même pour les meilleurs une part d'impondérables, d'incompréhension et même ... de malchance.

vendredi 8 mai 2009

Grigio

Je ne pensais pas que l'on pouvait prendre du plaisir à élaborer un projet décoratif. Dans la série "j'écris vraiment des trucs intéressants ces derniers temps".
J'avais donc pris congé (ouais incroyable ^^ mais que l'après-midi hein?) pour aller faire mon choix de carrelages, vasque, robinetteries et autres colonne de douche. Et c'était bien. J'étais dans le show-room et j'imaginais MON intérieur une fois rénové. Certes à chaque fois j'angoisse maladivement et ridiculement sur le fait de ne pas avoir l'accès au confort moderne pendant quelques semaines, mais je me rends compte que cet aspect est partiellement gommé par l'excitation de vivre dans un lieu tout neuf. J'en ai vraiment envie à présent.
Je me souviens que P. n'avait pas réussi à me pousser à franchir ce pas, je me rends compte que j'avais tort. D'autant que ce type d'activité est très certainement drôle et jouissif si on a la chance de le partager avec quelqu'un. Et c'est d'ailleurs comme ça pour tout ou presque. Seule la confrontation d'idées et d'avis avec ceux qui nous sont chers nous permet d'avancer. Alors certes la couleur des dalles a fort peu d'importance dans une vie, mais savoir qu'on l'a choisie avec celui qu'on aime, et qu'on va y vivre ensemble pendant un temps apporte indéniablement une touche d'intérêt et de plaisir à la chose. En attendant, je grille de voir le résultat final. Ce sera gris, une couleur que j'aime beaucoup et promis je posterai une photo.

jeudi 7 mai 2009

Thaï

Les soirées avec D. sont toujours délicieuses et frustrantes. Délicieuses car depuis près de 10 ans que je connais D., je le considère comme mon idéal masculin. Pas tant le mec que j'aimerais avoir, mais celui que j'aimerais être. Pour tout un tas de raisons qui tiennent autant de son physique :p que de son mental. D'ailleurs j'ai eu le béguin pour lui à la minute où je l'ai rencontré. Frustrantes pour exactement les mêmes raisons.
Je me sens toujours bien en sa compagnie. Le garçon m'inspire confiance, ne me ment pas, ne joue pas avec moi. Il sait qu'il ne me laisse pas indifférent et c'est un état de fait qui ne m'autorise ni paroles ni gestes déplacés. D'ailleurs je n'ai pas envie de ça du tout. Ce qui m'importe c'est qu'il soit dans mon cercle intime et que, comme hier soir, l'on reprenne la conversation là où on l'avait laissée il y a plusieurs semaines. C'est cela que j'aime dans les relations amicales profondes: l'inutilité de devoir justifier un silence, la joie de se revoir, l'absence totale de sentiments négatifs, bref tout ce qui fait que le lien garde sa force avec le temps.
En rentrant chez moi, je me disais qu'il y a des choses que l'on a pas cherché à construire et qui se révèlent n'apporter que de bonnes surprises, voire se solidifient avec le temps. Et puis le reste, qu'on ne cesse de chercher mais dont les fondations paraissent ne jamais être en mesure de supporter le moindre poids ...

lundi 4 mai 2009

And now ladies and gentlemen

Je disais l'autre jour en relatant l'une de mes excitantes expériences professionnelles vécue chez Com.com :-s que parler en public n'a jamais été mon activité favorite (euphémisme).

Plus j'y réfléchis et plus je dois y mettre un bemol.

D'abord envisager de prendre la parole debout devant les autres qui me regardent me terrifie. Au sens premier du terme. J'ai des sueurs froides, des crampes d'estomac et toutes ces choses amusantes ... Ca me rappelle systématiquement que je mesure 1m91 et qu'on me voit toujours dans un groupe, quoi que je fasse. Ma réaction immédiate est donc toujours de bétonner mon intervention. Je la pense, mais surtout je la répète, je la vis à haute voix même et pire, je la truffe de vannes plus ou moins drôles, toujours un peu à la limite du politiquement correct mais qui détendent l'amosphère et qui me font passer pour le "mec trop cool z'y va" que je ne suis absolument pas. Celui qui a toujours un truc drôle et qui fait de l'esprit alors que rien n'est spontané. Bah l'essentiel est l'emballage ;-)

Ensuite il se passe généralement une chose bizarre dont je ne connais pas l'explication scientifique s'il y a mais qui se produit à chaque fois que je suis dans ce genre de situation. Je me lance, très maladroitement, souvent en tremblant et cherchant mes mots. Mais très vite, en l'espace de quelques secondes, je me retrouve dans un état second, une sorte de trip sans substances illicites et je déballe mon affaire (enfin on se comprend :) ) sans même m'en rendre compte. Et je suis comme dans une sorte de trou noir, le temps n'est plus vraiment important, je ne me rends pas compte de ce que je dis ou fais. On me dit que je parle vite, trop vite, pressé de vouloir en finir sans nul doute. Mais tout ceci se déroule dans un état proche de "l'inconscience". Promis, je raconterai ça à mon psy ;-). Ce doit être ça, l'adrénaline.

Enfin vient le moment de la délivrance. A chaque fois, je me dis que j'aimerais bien continuer, que finalement c'était bien, que je maîtrisais le truc, que j'étais plutôt bon. Et pourtant irremédiablement, la même angoisse resurgira la prochaine fois, et le même scénario se déroulera. En parlant de la qualité des dernières prestations, S. m'a affirmé qu'elle me trouvait très bon. Finalement j'ai peut-être (à force de travail et de souffrance!) réussi à enfouir totalement cette peur panique sous une fausse apparence de légèreté et d'aisance. Comme quoi tout (ou preque) arrive. D'ailleurs voilà qu'on me demande à présent "d'aller faire des RP", signe que je ne m'en sors pas si mal. Je vais donc devoir sur-stresser quelques fois encore ... ;-)

dimanche 3 mai 2009

Belga Queens

J'aime bien les week-ends. Surtout quand ils sont longs et variés.
D'abord être perçu comme le génie informatique de la famille^^ qui a réussi à installer PC, Adsl et WiFi me fait finalement plaisir. Non pas pour la performance toute relative (je n'ai fait que lire la notice...) mais pour le fait d'oter l'épine du pied de ma mère qui s'en faisait quand même pas mal pour cette histoire au point d'en avoir eu des crampes d'estomac. Décidément les chiens ne font pas des chats. Et lui permettre d'acceder au reste de l'univers via un petit micro-processeur me semble être une bonne chose. Voilà qui la sortira de là où la vie l'a confinée, dans le rôle de parfaite épouse, mère et grand-mère, sans trop lui demander si elle a jamais eu d'autres ambitions. Et je veux aujourd'hui lui renvoyer l'ascenceur, celui qu'elle a si souvent fait fonctionner pour les autres tout en empruntant l'escalier de service. Petite contribution, mais je sais combien il est important pour elle de savoir qu'elle peut compter sur nous (moi).
Soirée avec B. ensuite. Réjouissante, intéressante, profondément amicale. Le tout dans la simplicité et la bonne humeur, aidé en cela par juste ce qu'il faut de déraisonnable dans les quantités d'alcool. Et l'amusement des choses simples comme la fréquentation de la laverie voisine, qui ne fait rire que nous, mais de quelle manière! Et nous sommes tellement semblables dans ce qui nous rend insuportables ...
A. m'avait à maintes reprises promis qu'il me présenterait celui qui est officiellement l'élu de son coeur depuis 3 mois déjà. Le rendez-vous était pour ce week-end. Je me suis donc retrouvé pour la première fois dans une configuration qui m'était inconnue le concernant. J'avoue avoir été troublé, me sentant parfois légèrement de trop. G. est assurément un garçon charmant, avec de bonnes manières, physiquement plus qu'acceptable et avec une position enviable. Je leur souhaite bien évidemment le meilleur même si je ne connais que trop bien l'issue de toutes les relations, quelles qu'elles soient, gaies d'autant plus. Et j'espère avoir l'occasion de développer avec le duo le même type de relation que j'ai avec A. Et aussi bien entendu ne plus systématiquement être celui qui se présente partout non-accompagné ...

Mexican Soup


Je ne vais pas commencer par parler du SIDA parce qu'on va m'accuser de ghetoisme, ce qui est loin d'être quelque chose que je soutiens. Mais évidemment, on ne peut s'empêcher d'y penser quand on parle de maladie grave, d'épidémie, de risque majeur sur la santé humaine.


La folie hystérique qui s'empare (en apparence du moins) du monde (ou serait-ce uniquement des médias?) ces derniers jours à propos de la grippe qu'on surnomme "mexicaine" m'incite quand même réagir. Après la VACHE folle, la dioxine du POULET, la tremblante du MOUTON, la grippe aviaire et le POISSON au mercure il fallait trouver un autre animal de basse-cour non-encore utilisé ce sera le porc. Et un pays pas trop usé: pas en Asie, pas la Grande Bretagne ni la Belgique ou le Danemark ... et surtout pas la France. Ne restait qu'à l'affubler d'un nom de code reconnaissable mais suffisamment scientifique. Nous avions H5N1 ce sera donc H1N1. L'emballage est désormais complet.


Le SIDA (oui oui), les cancers, ou plus simplement la grippe annuelle que nous connaissons sont des maladies ô combien plus dangereuses et mortelles que l'épidémie du siècle qu'on nous annonce. Certes cela fait peur. Si cela se produit. Parce que c'est bien la chose avec laquelle on joue: la probabilité. Imaginer des millions de personnes contaminées et malades, des hopitaux et médecins impuissants ou simplement débordés, des stocks insuffisants de traitements, des morts sans doute. Mais qui a intérêt à ce qu'on ait peur à ce point? Ceux qui nous ont mis dans la crise "financière" dont on ne parle soudainement plus (mais qui pourrait tuer davantage de pauvres eres) ? Le fabricant du Tamiflu (qui en a vendu quelques centaines de millions de boites pour la grippe aviaire qu'on nous annonçait mortelle et pandémique) que l'on voit dans tous les journaux TV? Les médias jamais avares de sensationnalisme et qui engrangent du coup des minutes d'attention de la part des lecteurs/auditeurs/telespectateurs? Les gouvernements à qui on donne une occasion de parler de choses "pour lesquelles ils n'ont aucune responsabilité"? L'OMS qui a pour une fois l'occasion d'essayer d'apporter la preuve que ses fonctionnaires internationaux ne sont pas parfaitement inutiles (et réagir un peu moins mollement que lors de la révélation des propos scandaleux du pape). Bref tout le monde a quelque part besoin d'en faire des tonnes pour effrayer les citoyens lambdas que nous sommes.


Loin de moi de dire qu'il faut ignorer les menaces (réelles) sur nos vies quotidiennes. Parce que justement, et même avec beaucoup de raison, le risque est là et bien réel que cette chose s'étende rapidement et touche chacun d'entre nous. Mais on nous parle (si tant est que ce soit 1.vérifiable 2.véridique) de 300 cas au Mexique, pays gigantesque qui compte rappelons-le près de 110 millions d'habitants. C'est pas le Luxembourg ni le Vatican (d'ailleurs une bonne épidémie de grippe porcino-volaillère dans ce coin reculé de la Place Saint Pierre ne ferait pas de mal pour renouveler la population du micro-Etat ... ). En regardant la télé ou les journaux, on a juste l'impression d'assister à une sorte de téléthon morbide, savoir qui annoncera le premier un nouveau décès ou de nouvelles contaminations. Et le tout manque singulièrement de décence et de retenue.